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Hôtellerie et Restauration
« Quand je présente des performances, je sens l’émerveillement dans le regard des gens, j’ai le sentiment de leur offrir une parenthèse de rêve, de les embarquer dans un voyage enchantée. »
L’annuaire Les entreprises niçoises met en lumière des entrepreneurs et des savoir-faire, mais pas que. Nous avons le plaisir de vous présenter Caroline Hanny, une artiste époustouflante et incontournable . Au fil de cette entrevue, vous découvrirez une personnalité aux talents pluriels, si vous ne la connaissez pas déjà. Son œuvre résonne profondément, apportant réconfort et épanouissement à l’esprit et à l’âme.
Parcours Personnel et Artistique
Les Entreprises niçoises : Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours ? Comment êtes-vous devenue artiste ?
Caroline Hanny : « J’ai voulu être photographe très tôt, mais lorsque j’ai voulu intégrer l’école que je convoitais, la section photo a été fermée au profit de l’audiovisuel, et par un concours de circonstances, j’ai fait des études de Stylisme et modélisme l’école ESMOD. Je suis revenue plus tard à la photographie, toutefois elle faisait toujours partie de mon quotidien, soit par ma pratique mais aussi par l’intermédiaire des magazines de mode dont j’étais boulimique.
L’art est venue petit à petit en mixant la photographie et mon expérience dans la mode. Aussi ce sont des rencontres déterminantes qui m’ont fait rentrer dans le milieu de l’art. »
Comment décririez-vous votre style artistique ?
« Mystique, mystérieux, sensuel, habité, avec un univers ‘mode’ voire ‘couture’. J’aime créer des ambiances loin du réel.«
Processus Créatif
Pouvez-vous nous décrire votre processus créatif ? Comment naissent vos idées ?
« Tout dépend quel médium j’utilise.
En photographie, c’est très simple, je me sens guidée s’il s’agit de photographier la nature. Et si je réalise des autoportraits, je rentre dans un personnage, je suis plusieurs à la fois, photographe et modèle, je danse presque en transe, souvent avec des voiles, je joue avec des effets de flou, j’apparais et je disparais.
Pour ce qui est des compositions, pareil, c’est comme un rituel, je découpe des formes et des couleurs dans des magazines de mode uniquement, je fais une composition, soit pour présenter des totems à ma sauce soit pour faire apparaître des esprits aux allures humaines, puis je photographie cette composition et je peins numériquement sur l’ordinateur. Là le processus sacralise l’ensemble, aussi c’est comme si j’apportais une offrande aux esprits. »
Y a-t-il des thèmes ou des sujets que vous explorez particulièrement dans votre art ?
« La mort est toujours là, en arrière plan, j’explore les mondes invisibles, le chamanisme, le corps de la femme, les mythologies, la sensualité et j’interroge l’animisme. »
Comment faites-vous pour trouver une combinaison entre tous vos talents ?
« Cela reste encore une grande question, est-ce qu’il ne serait pas judicieux de choisir parmi toutes mes pratiques? J’ai déjà essayé de trancher, je n’y arrive pas, je ne peux pas plus abandonner la photographie, au profit de la performance, de l’art textile, de mes techniques mixtes, ou peintures, alors je crée au gré de mes envies, et j’ai mille envies, idées, projets ! »
Expériences et Projets
Quel a été le projet le plus significatif ou le plus challengeant de votre carrière ?
« Le plus challengeant fut une performance artistique, parce qu’il y avait des artistes très connus à mes côtés. En plus c’était la première fois que j’apparaissais sur scène si peu vêtue. Il s’agit de la performance appelée DEUX FOIS OUI. »
Avez-vous des projets en cours ou à venir dont vous pouvez nous parler ?
« Je suis à fond sur mes totems, pour l’instant ils se déploient en 2D mais j’aimerais tester une version 3D, j’ai envie de volume. Aussi je viens de participer au Centre photographie de Mougins à un atelier pour apprendre le cyanotype, cela m’a beaucoup plu, ça me donne pleins d’idées, je vais probablement rentrer dans une phase d’expérimentation. Et je vais préparer une exposition pour une galerie parisienne. »
Sur la Côte d’Azur et partout ailleurs, on vous connaît notamment à travers vos performances, si impressionnantes. Comment est née l’idée de monter une robe à même corps, sans couture, sans mannequin ?
« Tout est venu naturellement. J’adorais faire de la photographie de mode, le soucis c’est que les mannequins sont à programmer et à payer et j’avais envie d’assouvir ma pratique photographique au gré de mes humeurs avec plus de liberté, donc très vite je me suis photographiée au retardateur, et comme j’étais créatrice de mode en parallèle, j’avais l’habitude d’ajuster les robes sur mon corps. Un jour un ami m’a encouragé à développer ces autoportraits et j’ai créé un concept de ‘la robe du week end’, avec un format cadré qui est devenu une performance sur le long terme: chaque vendredi en une heure, voire deux maxi, je devais me créer une robe, me photographier, en faire un montage car je voulais cacher ma tête et poster ça sur les réseaux, ça a fait un petit buzz sur Marseille, j’ai été repérée par une galerie qui m’a commandé un déclinaison de cette performance. »
Quels sentiments souhaitez-vous susciter lorsque des personnes font connaissance avec votre Art ?
« Quand je présente des performances, je sens l’émerveillement dans le regard des gens, j’ai le sentiment de leur offrir une parenthèse de rêve, de les embarquer dans un voyage enchantée.
Pour mes peintures, je souhaite créer le déclic, que les esprits sont là, et que tout est interconnecté. »
Comment interagissez-vous avec la communauté artistique de la Côte d’azur et que souhaiteriez-vous lui dire ?
« Je vis et travaille à Saint Raphaël où je me sens isolée. Si j’habitais dans le centre de Nice ce serait plus facile sur le plan, relationnel, je ferais comme quand j’habitais à Marseille, mon réseau s’était construit très vite, et avec beaucoup d’enthousiasme. »
Vision et Inspirations
Quel conseil donneriez-vous à de jeunes artistes qui débutent ?
« J’ai eu un complexe, c’est de ne pas faire les Beaux arts, donc je conseillerais de rentrer par cette voie, et de développer des facultés de communication, verbale, les vraies rencontres sont plus importantes que les virtuelles, bien que j’ai déjà eu des commandes sympas via les réseaux. »
Comment le public peut-il soutenir votre travail et l’art local en général ?
« Le meilleur moyen c’est de s’offrir une de mes oeuvres, sinon de m’accompagner sur les réseaux, liker et surtout commenter. »
Merci beaucoup pour cette interview. Pour nos lecteurs qui souhaitent en savoir plus sur votre travail, où peuvent-ils trouver vos œuvres et vous suivre en ligne ?
Ils peuvent consulter mon site caroline-hanny.com et s’abonner à mon compte Instagram à @carolinehanny
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